Mis à jour en décembre 2023

Chaque profession et chaque secteur professionnel comporte son lot d’idées reçues et de stéréotypes. Il est donc facile de développer ces fausses conceptions, sauf quand on fait partie du milieu, n’est-ce pas ?

L’éducation à la petite enfance ne fait pas exception à cette situation.

En fait, ce domaine est entouré de mythes et de fausses idées, et c’est pour cela que nous avons décidé de les exposer, une fois pour toutes.

Cet article est dédicacé à toutes les éducatrices et tous les éducateurs en éducation à l’enfance, ainsi qu’à toutes celles et tous ceux qui envisagent de faire carrière dans ce domaine.

Nous y voilà: voici les 7 idées reçues sur l’éducation à la petite enfance, la formation et les carrières... démystifiées!

MYTHE N°1 : LES ENFANTS N’APPRENNENT RIEN EN PRÉSCOLAIRE NI EN GARDERIE

En fait, les humains accomplissent la plus grande part de leur apprentissage et développement entre la naissance et l’âge de cinq ans. À chaque niveau -physique, cognitif, émotionnel, social-, les enfants franchissent des paliers et progressent très rapidement.

Les éducateurs et éducatrices à la petite enfance jouent un rôle crucial dans le processus d’apprentissage. À travers les jeux, les activités éducatives et la simulation de rôle, les éducateurs et éducatrices marquent une grande différence dans la vie de chacun.e de leurs petit.e.s élèves.

Chaque jour, en garderie ou en préscolaire, les enfants assimilent de nouvelles informations, apprennent de nouvelles aptitudes, et établissent de nouvelles relations. Ces expériences ont un impact significatif sur leurs impressions à propos de l’école, des enseignants, sur eux-mêmes, et sur la vie plus globalement.

MYTHE N°2 : LES ÉDUCATEURS ET ÉDUCATRICES NE SONT QUE DES GARDIEN.NE.S TROP EXALTÉ.E.S

Ah oui, vraiment. C’est une idée reçue particulièrement embêtante qui ne fait que trop durer. Les éducatrices et éducateurs qui ont déjà travaillé avec les enfants, qui leur ont enseigné de nouvelles aptitudes, et qui les ont aidés à s’adapter à l’apprentissage, savent à quel point cette idée est ridicule.

Les gardien.ne.s surveillent les enfants. Les éducateurs et éducatrices à l’enfance enseignent aux enfants.   En fait, ils leurs enseignent une gamme très élargie de compétences, incluant :

• Rudiments de lecture et d’écriture

• Langage et communication

• Motricité globale et fine

• Aptitudes sociales (comment se faire des amis, partager, travailler en équipe)

• Calcul rudimentaire

• Concepts scientifiques de base

• Résolution de problèmes indépendante

• Respect de soi-même et des autres

• Suivre les instructions

• Responsabilité

• Gestion des émotions

Les éducateurs et éducatrices à la petite enfance préparent leurs élèves à l’école et à la vie en général. Ceci comprend également des compétences académiques et sociales, en passant par le développement émotionnel.  C’est un travail d’une grande importance.

MYTHE N°3 : IL N’Y A PAS BEAUCOUP D’EMPLOIS EN ÉDUCATION À L’ENFANCE

En parlant de l’emploi... Il y a cette fausse idée que les opportunités dans le domaine de l’éducation à l’enfance sont rares. À vrai dire, il est facile de démystifier cette croyance ici et maintenant.

Il est vrai que plusieurs garderies familiales ont fermé à cause de la pandémie. Mais le marché du travail dans cette industrie est en train de vivre un rebond.

Les données recueillies auprès du conseil de l’information sur le marché du travail démontrent que les annonces d’emploi postées en ligne pour le recrutement d’éducateurs et éducatrices à la petite enfance au Canada ont augmenté de 4% en 2023, comparativement à l’année précédente.

Et selon le Guichet Emplois du gouvernement du Canada, les éducateurs et éducatrices seront en forte demande à travers tout le Québec au cours de l’année 2025.

MYTHE N°4 : LE TRAVAIL EST ENNUYEUX

Qu’est-ce qui pourrait bien être ennuyeux dans le métier d’éducatrice dans une classe pleine d’enfants pleins d’énergie ? Bien au contraire, il y a tellement de choses qui se passent !

Les éducateurs et éducatrices à la petite enfance exercent un des métiers les plus fascinants du monde. Ils observent et participent à la croissance et l’évolution des poupons et des enfants, et ce de manière quotidienne.

Les humains changent et évoluent tellement durant les premières années, et les éducatrices ont une place de choix -en plus de leur rôle majeur- dans l’observation et l’encouragement de ce développement.

Imaginez aider un enfant à épeler son prénom pour la toute première fois. Ou encore observer les bambins apprendre à se faire des amis, partager, résoudre des problèmes et travailler en équipe.

Chaque jour est différent dans la carrière des éducateurs et éducatrices. Ils sont toujours dans l’apprentissage et l’évolution, tout en aidant leurs petits protégés à faire de même.

MYTHE N°5 : LA FORMATION EST TRÈS FACILE

Pas du tout. Demandez à ceux qui ont suivi et réussi une formation en techniques d’éducation à l’enfance, et vous aurez l’heure juste. Les cours sont exigeants, les stages vous mettent à l’épreuve de la réalité des garderies et des services préscolaires.

Si vous voulez obtenir un diplôme en techniques d’éducation à la petite enfance, vous devriez réussir des cours en :

• Développement et psychologie de l’enfant

• Santé et sécurité de l’enfant, incluant l’identification des signes de maltraitance ou de négligence

• Communication avec l’enfant, les parents, les supérieurs et les membres de la communauté

• Conception d’activités éducatives efficaces pour poupons, bambins et jeunes enfants

• Enseignement aux enfants issus de milieux variés et à ceux ayant des besoins spécifiques en apprentissage

• Gestion de comportement

• Compréhension des théories d’éducation à la petite enfance

• Méthodes d’observation et de documentation de l’enfant

En plus, vous passerez deux stages au cours de votre formation -un à mi-chemin, et le deuxième vers la fin de la formation-. Vous serez appelé.e à appliquer tout ce que vous aurez appris dans une véritable classe en garderie ou en milieu préscolaire. C’est enthousiasmant et stimulant à la fois !

Les éducateurs et éducatrices à la petite enfance doivent faire preuve de rapidité d’esprit et de créativité pour gérer un groupe d’enfants, tout en concevant des activités qui encouragent l’apprentissage à toutes les étapes de développement de l'enfant.

Cela prend beaucoup d’efforts et de compétences pour réussir la formation et la carrière dans ce domaine.

MYTHE N°6 : VOUS N’AVEZ PAS BESOIN DE COMPÉTENCES PARTICULIÈRES POUR ÊTRE ÉDUCATRICE OU ÉDUCATEUR

Cette fausse idée est en lien avec la précédente. Oui, les éducatrices et éducateurs ont besoin de compétences pratiques, de savoir théorique, et de formation intensive pour bien faire leur travail.

Ils ont besoin de comprendre les théories du développement humain et de l’éducation. Ils ont besoin de tisser des liens de confiance avec les enfants et résoudre divers conflits en classe.

Les éducateurs et éducatrices à la petite enfance ont besoin d’un large éventail d’activités, de jeux, de techniques d’enseignement. Et ils doivent être prêt.e.s à les adapter aux enfants ayant des besoins différents.

En plus de tout cela, ils doivent communiquer adéquatement avec les parents anxieux, tout en assurant la santé et sécurité de tous les enfants sous leur responsabilité. C’est une grande responsabilité, laquelle nécessite une gamme élargie de compétences pointues.

MYTHE N°7 : IL N’Y A PAS D’OPPORTUNITÉS D’AVANCEMENT

Encore une fausse idée. Les éducatrices et éducateurs à la petite enfance peuvent suivre le sentier de l’entrepreneuriat et ouvrir leurs propres services de garde.

Ils peuvent également devenir instructeurs/instructrices et enseignant.e.s de techniques d’éducation à l’enfance dans un collège local. Les éducateurs et éducatrices en éducation à l’enfance peuvent se spécialiser en éducation d’enfants ayant des besoins spécifiques en matière d’apprentissage. Ils peuvent aussi assister les enseignants en maternelle et écoles primaires.

Ou alors, vous pouvez choisir d’aller à l’université et approfondir vos études en obtenant un baccalauréat en enseignement et obtenir un permis d’enseigner par la suite.

Peu importe le cheminement que vous suivrez, une chose est sure : cette carrière vous mènera sur un sentier infini d’apprentissage.   Au fil du temps, vous développerez de nouvelles aptitudes et vous n’aurez de cesse à vous fixer de nouveaux défis.

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